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 Search me all around the world & tell me you hate me, then kiss me.

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Robin G. Hargreaves
    « Pyrokinesy.

Robin G. Hargreaves


Messages : 325
Date d'inscription : 03/05/2009

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MessageSujet: Search me all around the world & tell me you hate me, then kiss me.   Search me all around the world & tell me you hate me, then kiss me. I_icon_minitimeMar 16 Juin - 13:07



    J'étais accoudée au balcon de la chambre de l'hôtel, observant la pluie tomber sur les rues de Rio. Il pleuvait rarement ici, le spectacle était insolite. La chaleur étouffante m'engourdissait, mais elle me détendait également. La ville était bruyante, mais une joie de vivre émanait d'elle comme un rayonnement. Londres était très différente, bien qu'elle soit vivante de jour comme de nuit son ambiance était feutrée, et non pas électrique comme ici. C'était agréable.
    La porte de la chambre s'ouvrit, et sans même me retourner je savais qui venait d'entrer. Mes lèvres se serrèrent en une ligne mince, et je m'étais légèrement redressée, sur mes gardes.

    « Bonsoir, Robin. »

    Arès s'approcha de moi, mais je refusais de me retourner. Je sentis son souffle dans mon cou, et je fermai les yeux. Il s'aventura à poser ses lèvres sur ma peau, mais lorsque ses mains se posèrent sur mes hanches il poussa une exclamation de douleur, causée par une brûlure méritée.

    « N'y pense même pas, tu me répugnes. »

    Je me retournai enfin, un sourire aux lèvres. J'adorais jouer avec lui, le laisser faire puis l'éloigner brusquement, sans préavis. Il se pencha vers moi, son regard turquoise me contemplant avec amusement tandis que je m'appuyai contre le bois de la rambarde, tachant de mettre le maximum de distance entre nous. Il était très attirant, c'était vrai, mais cela ne compensait pas le fait qu'il soit à mes yeux l'esprit le plus tordu et le plus machiavélique que j'ai pu rencontrer. Sa perversion me dégoutait, mais je ne pouvais nier qu'elle m'amusait tout autant -lorsqu'il ne s'appliquait pas à la stimuler pour moi- et il le savait. Néanmoins je n'avais jamais oublié les mois d'humiliation qu'il m'avait fait subir, adolescente. Pardonné, mais jamais oublié. De plus, je ne lui avais pardonné uniquement parce qu'il s'était comporté de manière étrangement correcte avec moi depuis, et m'avait accessoirement sauvé la vie le soir où Samaël avait décidé de me l'ôter. Mais là, il allait un peu loin.

    « Pas tant que ça, si je me fie à tes yeux. Ils brillent d'excitation. Et tes joues ont cette fraîche couleur rose, celle que tu avais l'autre nuit... »

    Ses doigts se glissèrent dans mes cheveux, lâchés sur mes épaules, et je me mordis la lèvre. C'était ma faute, s'il en venait à faire de pareilles conclusions. L'autre nuit, je m'étais jetée dans ses bras. Sans réfléchir à autre chose qu'à m'éloigner le plus possible de Samaël, j'avais choisi de coucher avec la personne qu'il supportait le moins. Depuis, la relation que j'avais avec Arès s'était extrêmement complexifiée. Il savait que je n'éprouvais rien pour lui, et je savais que c'était réciproque, mais j'aimais bien être avec lui finalement. Notre petit jeu m'occupait l'esprit, et m'évitait de penser à ce qui s'était passé deux semaines plus tôt. Cette mission à Rio De Janeiro était vraiment bien tombée.
    Ses lèvres frôlèrent les miennes, mais je me dérobait, encore une fois. J'avais entrouvert la porte lorsqu'il m'attrapa par la taille et me plaqua violemment au sol en se plaçant au dessus de moi. Je poussai un cri de douleur et de surprise, mais il plaqua sa main contre ma bouche tandis qu'un éclair frappa la porte vitrée, qui fit tomber une pluie de verre brisé sur nous. J'eus à peine le temps de comprendre qu'un autre éclair frappa, mais cette fois Arès m'avait poussée à l'intérieur de la chambre, avant de sortir son arme - je vérifiai qu'il s'agissait bien d'une arme de neutralisation - et de tirer en direction de l'ombre dans la chambre d'en face, source de l'attaque . Pas d'autre choix que d'attaquer à distance, le temps qu'il sorte de l'hôtel et rejoigne celui d'en face, de trouver la chambre, qu'il aurait filé. Ce qui m'irritait fortement.

    « J'ai vu quelqu'un nous observer hier soir aussi, ce n'est pas une coïncidence ! », me cria-t-il, tandis que je chargeais mon revolver. « Un éclair, c'est Samaël, sans aucun doute. Comment a-t-il fait pour te retrouver à Rio ? »

    Je soupirai, tandis que je revenais sur le balcon pour l'aider. Il était blessé, mais il faisait semblant de ne rien sentir, ce que je trouvais à la fois puéril et adorable. Je l'attirai à l'intérieur, lorsque je fus sûre qu'il fut parti. Arès était furieux, mais j'étais secrètement soulagée. Je le poussai sur le lit, et courrai dans la salle de bain pour chercher de quoi le soigner. Son bras avait été légèrement brûlé, mais il avait pas mal de coupures dues au verre.

    « Je ne sais pas. Il a peut être hacké le système, tu le connais, il faudrait avoir la confirmation du WHS parce que dans ce cas là on est tous en danger. Mais je ne l'ai pas vu toucher à un ordinateur depuis la formation. Je pensais que nos facultés s'étaient dissipées... Je n'ai plus cette fascination pour les maths moi. », dis-je en nettoyant les plaies, ce qui le fit grimacer de douleur.

    « C'est ce que je pensais aussi. Mais peut être a-t-il conservé ce don, tout est possible. »
    « Arès... »

    Il ne me laissa même pas le temps de finir ma phrase, devinant déjà ce que j'allais dire.

    « Non, Robin. C'est hors de question. Si je le retrouve, je le tue. »
    « Tu ne peux pas faire ça. Il ne s'en est pris qu'à moi, il n'a encore tué personne, et surtout il n'est pas Witch. »
    « Robin, arrête d'être aussi naïve je t'en prie. Il a failli te tuer l'autre nuit, et il vient de retenter. Il est aveuglé par la rage, donc Witch. »
    « L'Inquisition n'a pas délibéré sur son sort. »
    « Ils ne sont simplement pas au courant. »
    « Ne leur dis rien. »
    « Ils vont le savoir, tôt ou tard. »
    « Fais en sorte que ce soit tard plutôt que tôt alors. »
    « Tu es complètement folle. »
    « Je sais. »
    « Tu ne pourras pas m'empêcher de le tuer si je tombe sur lui. »

    J'ajoutai plus d'alcool que nécessaire et appuyai fortement sur sa plaie, ce qui lui arracha un cri de douleur.

    « Ne te surestime pas. Il est furieux, mais pas stupide. Ses pouvoirs sont très dangereux, et même si tu peux lui renvoyer ses éclairs il trouvera un moyen pour t'atteindre. Tu te feras tuer. »

    Il repoussa mon bras, un sourire aux lèvres.

    « Tu t'inquiètes pour moi? »
    « T'aimerais bien. »

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Samaël L. Harlow

Samaël L. Harlow


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Date d'inscription : 02/05/2009

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MessageSujet: Re: Search me all around the world & tell me you hate me, then kiss me.   Search me all around the world & tell me you hate me, then kiss me. I_icon_minitimeMer 2 Sep - 0:32

    « Dégage de là. »
    La prostituée sembla hésiter un instant, mais s’écarta brusquement quand elle croisa le regard noir qui ponctuait les paroles de Samaël. Elle s’en alla en maugréant des injures en portugais, et il eut un sourire mauvais en la regardant s’éloigner. Elle portait une jupe si courte qu’elle ne cachait rien de ses dessous, et la vue qu’il en avait lui donnait la nausée, pourtant il ne pouvait détacher son regard de ce corps exposé à la vue et aux désirs de tous. La déchéance le faisait de plus en plus sourire, ces derniers temps, sans même qu’il n’en trouve de raisons. Etait-ce parce que lui aussi avait commencé à sombrer ? Sa vie tranquille et confortable était loin derrière lui et il commençait à s’habituer aux ruelles telles que celle dans laquelle il déambulait actuellement, mais il était encore loin de se laisser aller dans la décrépitude de tous ceux qu’il croisait ici. Il lui restait un minimum d’amour propre … Et de morale. Depuis qu’il était arrivé à Rio, il avait l’impression d’avoir croisé tout ce que la terre pouvait engendrer en matière de vermine. Il avait rencontré des Witches dont la puissance l’avait ébahi, et il s’était presque senti soulagé de ne plus avoir à les chasser. Mais c’était bien la seule chose qu’il avait appréciée en venant ici … Les ruelles qu’il arpentait n’était pas les plus glorieuses de la ville, et il n’avait de toute façon jamais eu l’intention de venir faire du tourisme, mais il fallait avouer qu’il avait connu des endroits plus accueillants où dormir.

    Samaël suivait Robin, et Robin suivait une quelconque Witch dans les bas-fonds de la ville : il se retrouvait donc à chasser les prostituées qui encombraient son chemin, et il le faisait sans états d’âme. Elles étaient inoffensives et à peu près obéissantes, pas comme d’autres … La veille, il avait faillit carboniser un petit teigneux qui lui avait fait perdre la trace de Robin en l’empêchant de passer dans « sa » rue. Fou de rage, Samaël l’avait électrisé … Et aurait continué jusqu’à l’électrocuter carrément s’il ne s’était pas souvenu de qui il était. Depuis la trahison de Robin, il n’était plus un hunter sans reproches, mais il n’était pas non plus devenu une Witch sans cervelle. Il devait sans cesse se faire violence pour garder cette idée à l’esprit, mais il s’y était toujours tenu jusqu’à maintenant : il n’était pas un tueur, ni une erreur de la nature à abattre. La seule personne qu’il tuerait, c’était Robin, et il était impatient d’y arriver. Il tuerait sans doute Arès également, s’il continuait à se mettre en travers de sa route …
    Le nom du hunter tira une grimace à Samaël. Il avait toujours haït ce prétentieux qui lui pourrissait la vie depuis qu’ils se connaissaient. Mais qu’il fasse équipe avec Robin ne le dérangeait pas, au contraire : s’il devait y avoir des dommages collatéraux, autant que ce soit Arès qui en fasse les frais, et non pas un hunter que Samaël aurait apprécié.

    Il s’arrêta enfin devant la porte d’un immeuble, et entreprit de monter les marches deux à deux. Arrivé au quatrième étage, il consulta le plan qu’il avait vaguement griffonné sur un bout de papier jauni, et avança le long du couloir en comptant chacun de ses pas. Certaines portes ne portaient pas de numéro, mais il n’en avait que faire. Au soixante-troisième pas, il s’arrêta et se dirigea vers la porte la plus proche. Il hésita une seconde puis frappa. Quelques secondes plus tard, une femme à la mine fatiguée vint lui ouvrir et le regarda d’un air vide.
    « Police, ne restez pas dans le passage. » Lança-t-il dans un portugais parfait avant de passer devant elle et de se diriger vers ce qu’il supposait être le salon. Une fenêtre unique donnait sur l’extérieur, et un seul regard lui suffit pour constater qu’elle ne donnait pas sur la vue qu’il souhaitait. Excédé, il repoussa la femme qui semblait vouloir lui demander des explications sur son intrusion, et lui grogna de vagues excuses avant de ressortir du minuscule appartement.
    Cinq pas plus loin, il frappa à nouveau à une porte, plus brusquement que la première fois. L’impatience, la peur de rater sa cible … Une nuit d’observation stérile l’attendait sans doute, mais il ne supportait pas l’idée de rater quelque chose, même le moindre petit événement. Il ne reçu aucune réponse, ce qui augmenta encore d’un cran son exaspération. Posant la main sur la poignée, il constata qu’elle était verrouillée … Avec un soupir agacé, il se résolut à crocheter la serrure, ce qui lui prit une bonne minute de plus. Quand il entra dans la pièce, sans même se soucier de vérifier si la pièce était vide, il se dirigea vers la fenêtre, et eut un petit grognement de satisfaction en remarquant qu’elle donnait exactement sur ce qu’il voulait : le balcon de la chambre d’hôtel de Robin.

    Un sourire satisfait aux lèvres, Samaël ferma les persiennes, posa son sac à ses pieds et étira longuement ses bras au-dessus de sa tête. Il tira une chaise branlante jusqu’à lui, s’y laissa tomber et reprit le poste qui occupait toutes ses journées et toutes ses nuits depuis bientôt deux semaines : observer Robin en attendant l’opportunité parfaite pour la tuer. Et si elle était toujours en vie ce soir, c’était seulement parce qu’il caressait l’idée de pouvoir la tuer de face et non pas en traître, embusqué en haut d’un toit ou d’une fenêtre. Il ne savait pas vraiment pourquoi il s’acharnait à trouver les meilleurs angles de tirs sans jamais agir … Ou du moins, il préférait ignorer la réponse, trop évidente, qui s’affichait clairement dans son esprit. Le seul sentiment qu’il ressentait pour elle, à présent, était une haine pure et dure, rien d’autre.
    Pendant plusieurs heures, il resta devant la fenêtre, à observer un balcon désespérément vide. De temps en temps, une silhouette passait devant les rideaux, mais il n’avait pas eu de meilleure vue. Jusqu’à ce que, enfin …

    Il s’était mis à pleuvoir. Presque en même temps, Robin était sortie sur le balcon et s’y était accoudée, les yeux dans le vague. Les dents serrées, Samaël avait enfoncé ses poings dans ses poches pour retenir les étincelles qui en naissaient, presque sans qu’il y pense. Un délicieux frisson l’avait parcouru alors qu’il avait détaillé la jeune fille, se délectant de son visage serein, imaginant sans peine le jour où il y verrait à nouveau une douleur intense, comme le soir de leur dernière confrontation …
    Soudain, un hoquet de stupeur franchit ses lèvres, et il se releva brusquement sans remarquer la chaise qui se renversait derrière lui. Un homme était apparut derrière Robin, avait posé ses lèvres dans son cou … Un homme qu’il reconnut presque immédiatement. Quand il posa ses mains sur les hanches de la jeune fille, il les retira vivement, et Samaël imagina sans peine la douleur cuisante qu’elle venait de lui infliger. Un sourire cruel étira ses lèvres : Arès était-il assez idiot pour tenter quoi que ce soit avec elle ? Depuis l’humiliation qu’il lui avait fait subir, adolescents, elle ne permettrait jamais qu’il repose ses mains sur elle, jamais. Comme pour répondre à ses pensées, Robin se retourna pour faire face à Arès … Et le laissa passer ses mains dans ses cheveux, le visage penché sur le côté, les yeux fermés, un sourire aux lèvres.
    Les mains crispées sur le montant de la fenêtre, Samaël observait la scène sans parvenir à croire ce qu’il voyait. C’était totalement impossible. La façon dont il la touchait … La façon dont elle collait son corps au sien … Comment pouvait-elle faire ça ? Comment pouvait-elle lui faire ça ?
    Quand Arès approcha ses lèvres de celles de la jeune fille, Samaël ne tenta même pas de retenir les éclairs qui jaillirent d’eux-mêmes. Une seule pensée l’habitait : tuer. Réduire Arès en cendres. Effacer de la surface de la terre son ignoble face de pervers. Il déchaîna ses pouvoirs jusqu’à ce qu’il se rende compte que le hunter s’était mis hors d’atteinte, et se jeta juste à temps derrière le mur pour éviter la rafale qui répondit à ses éclairs. Il resta couché quelques secondes à plat ventre, la respiration hachée. Une part de lui-même, infime, minuscule, mais pourtant atrocement claire en cet instant, lui ordonnait de se relever et de faire face aux tirs d’Arès. Mourir dans ce trou à rats, tué par celui qu’il avait longtemps considéré comme un ennemi juré, avait un certain attrait : il n’aurait pas pu choisir de mort plus pathétique.
    Samaël secoua la tête avec un sourire, se traita d’idiot, et attrapa son sac avant de filer de la pièce, courbé en deux pour éviter une éventuelle nouvelle rafle de la fenêtre. Non, il ne tenait pas à mourir aujourd’hui, ici, de cette façon. Oh que non … Dans sa tête, des images terriblement attirantes défilaient déjà. Arracher les yeux d’Arès, se délecter de ses hurlements, et faire regretter à Robin d’avoir choisi le plus grand connard que la terre ait porté … Aveuglé par la rage, il ne pensait plus comme un ancien hunter. Il n’était plus un hunter. Il n’avait plus besoin de maintenir cette façade, il n’était plus quelqu’un de bien. L’avait-il jamais été, d’ailleurs ? Toute sa vie, il n’avait cessé de refouler ses pulsions pour rentrer dans des moules préconçus. Mais tous ces idéaux étaient bien trop étroits pour lui, à présent …

    Il dévala les escaliers sans les voir, parcourut des ruelles interminables sans chercher à savoir où il allait. Une ultime trahison … C’était pire que tout ce qu’il avait imaginé. Il n’arrivait plus à raisonner, il ne tentait plus de comprendre quelle était l’origine de la douleur qui lui dévorait les entrailles. Quand il s’arrêta finalement de courir, il était à nouveau parfaitement calme. Loin derrière lui, l’horrible vision de Robin dans les bras d’Arès ne pouvait plus le faire souffrir. La seule chose qui l’avait motivé jusqu’ici venait de prendre encore plus d’importance, et c’était tout ce sur lequel il devait se concentrer. Robin était décidemment pire que ce qu’il avait imaginé, et la tuer, elle et son partenaire, serait une partie de plaisir absolument intense …


Je me suis pas relue, demain ça me semblera horrible xD Mais bon, tant pis !
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